Je ne sais plus où je suis tombée sur l’article suivant, mais j’éprouve le besoin de le partager et de le commenter.
« Alors que le monde entier semble pris de frénésie sexuelle, certaines personnes lui opposent un certain ennui. Comme si l’érotisme du sexe opposé les indifférait. Peut-être est-ce par choix, ou simplement par manque de disponibilité? Quoi qu’il en soit, leur désintérêt actuel pour la sexualité n’est pas un handicap. On éprouve sans doute une grande satisfaction à ne plus se forcer quand on n’en a pas envie. Mais si on est en couple, cela peut poser un problème au partenaire. »
Si le désintérêt pour la sexualité n’est pas un handicap, pourquoi en discuter? Pourquoi aborder le sujet? Parce que ce qui n’est pas un handicap pour l’un, peut devenir un problème pour l’autre.
« A dire vrai, beaucoup de femmes ne paraissent pas persuadées que le discours ambiant ait modifié les codes de la sexualité en profondeur. La notion de femme-objet, perdure, relayée maintenant par celle de l’homme. Tout comme les enjeux de pouvoir autour de la sexualité. Peut-être que ces femmes ont eu de mauvaises expériences? Peut-être que les ébats ne procurent pas ou plus autant de satisfactions. Mieux vaut alors au final un bon bouquin ou un succulent morceau de chocolat…«
La conclusion est logique, si le plaisir n’est plus plaisir, on se cherche un autre plaisir. Mais l’article se poursuit par des conseils qui me laissent pantoise.
« Nos conseils: Le sexe n’est pas une obligation, loin s’en faut, et ces cas sont plus fréquents qu’on ne le croit. Toutefois, il est possible de redonner une place à une sexualité plus valorisante. Non pas pour répondre aux diktats de notre société, mais pour le plaisir de vous réapproprier votre corps, sans honte, ni gêne. Il s’agit en premier lieu de positiver une fonction somme toute très naturelle, pour l’être humain… A vous d’en trouver le chemin, à votre rythme. »
Si je suis tellement surprise, c’est que l’auteur du texte plante que le sexe n’est pas une obligation, que le no-sex est plus répandu qu’on ne le croit et malgré cela il ou elle nous parle d’une sexualité plus valorisante. Pourquoi s’intéresser à la valoriser si on ne s’intéresse plus du tout au sujet? Ensuite l’auteur exprime que ce ne serait surtout pas pour répondre à la pression de la société, mais pour le plaisir du corps, sans honte, ni gêne. Mais qui parle de honte et de gêne, si d’autres femmes parlent d’envie, ou de disparition d’envie? Si on ne veut plus, on ne veut plus, se soumettre au désir de l’autre et tout cela sans avoir son propre désir est hors de question pour un être libre.
Je crois aussi que c’est faux de mélanger érotisme et sexualité, on peut avoir une attirance pour l’autre sexe sans vouloir partager ses poils pubiens. Et positiver une fonction, quel intérêt, là aussi, si on n’y est plus intéressé? Non, c’est non, comme avec le harcèlement sexuel dans la rue, comme avec la violence, comme avec le viol, NON C’EST NON! Et il est nécessaire que cela soit accepté.
Agathe C.